En parallèle de son activité artisanale de vitrailliste, Pauline Le Goïc poursuit des projets liés à la création de pièces destinées à des galeries, des expositions ou des collectionneurs. Cette démarche vise à promouvoir l’excellence des métiers d’art par la conception de pièces d’exception.
De la maitrise technique dans l’art contemporain :
Issue d’un parcours artistique universitaire, Pauline Le Goïc a quitté le milieu purement artistique pour poursuivre ses recherches artisanales en 2011. Il s’agissait d’une volonté de retour aux gestes de la fabrication laissés de côté ou trop souvent délégués dans les pratiques de l’art contemporain.
Néanmoins attachée à l’idée de « réalisations sans usage » ou de questionnement des usages par la réalisation de pièces plus artistiques, Pauline Le Goïc poursuit ses réalisations en parallèle de son activité.
Ces créations mêlent ainsi les enjeux esthétiques de la performance et de la narration, aux enjeux techniques du travail du vitrail et de celui du verre en général. La question du « montage » dans son rapport à l’imaginaire n’est jamais loin et la technique vient ici servir cette imaginaire là !
Mais au delà de cette démarche toute personnelle du travail d’artiste, la volonté est devenue la mise en valeur des métiers d’art , la promotion du savoir faire des disciplines artisanales et l’importance d’un certain retour à la maitrise technique dans les démarches artistiques.
Pauline Le Goïc est ainsi convaincue que la réalisation ponctuelle de pièce d’exception est, pour tout artisan et pour les institutions qui les représentent, une nécessité en terme de valorisation des métiers, des savoirs-faire d’exception et de possibilité de transmission de ces savoirs-faire. Il s’agit donc, à titre individuel, d’une conduite, d’une politique des métiers d’art.
Les métiers d’art :
L’article 22 de la loi n° 2014-626 du 18 juin 2014 relative à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises, donne une définition légale des « métiers d’art ». Selon cet article : « relèvent des métiers d’art, […] les personnes physiques ainsi que les dirigeants sociaux des personnes morales qui exercent, à titre principal ou secondaire, une activité indépendante de production, de création, de transformation ou de reconstitution, de réparation et de restauration du patrimoine, caractérisée par la maîtrise de gestes et de techniques en vue du travail de la matière et nécessitant un apport artistique ».
Par arrêté du 24 décembre 2015, une nouvelle liste des métiers d’art a été fixée et publiée au Journal Officiel du 31 janvier 2016.
L’Institut National des Métiers d’Art :
Les métiers d’art disposent d’un opérateur de l’Etat à leur service.
L’INMA se pose ainsi comme interface entre l’Etat, les collectivités et les professionnels. Il agit sur les questions de recherche, de développement, de formation, d’entrepreneuriat, et de valorisation des métiers d’art et de ses talents. Il est aussi un lieu et un organisme ressources pour les professionnels et crée un lien important avec le travail réalisé en région.